Les personnels et le projet d’Université Grenoble-Alpes

Le 13 juin a eu lieu une assemblée générale des personnels des établissements grenoblois d’enseignement supérieur et recherche, organisée à l’initiative du Sgen-CFDT. Après une présentation de l’état d’avancée de la réflexion de nos équipes dirigeantes et du point de vue du Sgen sur le projet Université Grenoble-Alpes, une cinquantaine de personnes issues de Stendhal, l’UJF, l’UPMF, Grenoble INP, l’IEP et du CNRS ont pu poser leurs questions et exprimer leurs attentes.

Il semble acquis que la future Université de Grenoble-Alpes sera dotée d’un conseil d’administration et d’un conseil académique (CS et CEVU), et comprendra de grandes composantes qui seront soit les universités actuelles, soit des « collégiums » dotés eux aussi d’un conseil académique élu. Les contours, le niveau d’intégration des différents établissements actuels, et la forme juridique du tout est l’objet du travail actuel — mais le Sgen regrette que l’on ne mette pas plus en avant le choix de ce que les établissements souhaitent mettre en commun au niveau central, et au contraire ce qu’ils souhaitent conserver à un niveau plus proche des personnels.

Les questions ont d’abord été tournées vers les autres expériences de création d’universités fédérales. L’Université de Lorraine est sans doute celle qui ressemble le plus à ce que les porteurs du projet UGA souhaitent pour le site, pour autant, malgré la concertation et la transparence qui a prévalu lors de sa création, toutes les difficultés n’ont pu être évitées, en particulier pour les personnels administratifs. Il faut donc utiliser cette expérience pour insister sur l’importance d’accorder la plus grande attention aux conditions de travail dans le projet. La tenue, le 29 mai dernier, d’une première réunion « inter-comités techniques » va dans ce sens, mais est loin d’être une fin en soi.

La question des mises en commun dans le futur édifice a ensuite été abordée. Sur l’exemple de la gestion des ressources humaines, par exemple : les établissements ont entrepris d’harmoniser leurs outils de gestion ; il est bien sûr aussi souhaitable que les procédures et politiques tendent elles aussi à être harmonisées. Mais il n’y a pour l’instant pas de projet clair concernant les parts mises en commun et celles qui doivent rester plus près des personnels.

Sur différents aspects de ce type de question, les personnels rassemblés ont demandé que leurs dirigeants les écoutent et sachent utiliser leurs compétences et leur expérience : à la base, que ce soit dans l’administration, formation ou recherche, les initiatives inter-universitaires ne manquent pas et ne datent pas d’hier ! Recenser ces initiatives devrait être une des premières tâches des porteurs du projet. Les personnels sont favorables au dialogue social qui débute entre leurs représentant syndicaux et dirigeants, mais apprécieraient d’être sollicités aussi directement à titre professionnel par les groupes de travail. Notre syndicat ne manquera pas de faire en sorte qu’ils soient sollicités en tant qu’experts par ces groupes de travail.