Le Sgen-CFDT demande la prolongation des contrats liés à la recherche

Enseignement supérieur et Recherche publique - Beaucoup de collègues exercent leurs fonction dans un cadre contractuel strictement borné dans le temps. Leurs travaux et leurs perspectives sont fortement perturbés par la crise sanitaire. Le Sgen-CFDT demande le prolongement de ces contrats.

Sup-Recherche : Le Sgen-CFDT demande la prolongation des contrats liés à la rechercheDes travaux perturbés par la crise sanitaire

Un grand nombre de collègues, en particuliers parmi les plus jeunes, exercent leurs fonction dans un cadre contractuel strictement borné dans le temps (contrats doctoraux, ATER, post-doc…). Or, l’urgence sanitaire actuelle a fortement perturbé leurs travaux et met en danger leur bon achèvement :

  • impossibilité de se rendre à l’étranger, voire de se déplacer sur le territoire national (d’où impossibilité de soit de se rendre sur les terrains de recherche, soit d’accéder à des ressources documentaires indispensables) ;
  • grande difficulté à travailler avec des partenaires étrangers, plus ou moins impactés par l’épidémie ;
  • fermeture dans de nombreux cas des lieux de travail indispensables (labos, dispositifs expérimentaux, grandes infrastructures de recherche…).

Des perspectives professionnelles différées

De plus les perspectives professionnelles postérieures au contrat en cours peuvent se trouver différées en raison de la situation sanitaire : retard probable de nombreux recrutements d’enseignants-chercheurs (postes basculés « au fil de l’eau » risquant d’être pourvu deux à six mois après la date prévue), ainsi que pour les embauches en R&D de la part d’acteurs économiques en difficultés. Nombre de ces jeunes chercheurs risquent donc de devoir suspendre leur carrière scientifique afin de pouvoir subvenir à leurs besoins, au risque de ne pas mener à bien des travaux démarrés depuis plusieurs années.

Le Sgen-CFDT demande donc :

  • la prolongation de plein droit, avec maintien des rémunérations antérieures, des contrats à durée déterminée, de droits publics ou passés par des établissements publics, ayant pour objet en tout ou en partie des activités de recherche (contrats doctoraux, ATER, contrats de recherche post-doctoraux…), et ce au minium pour la durée de la période d’urgence sanitaire ;
  • le prolongement d’un an des durées maximales cumulées prévues par la réglementation pour certains contrats (contrats doctoraux, ATER…) afin de permettre aux établissements d’accorder des prolongation exceptionnelles plus longues permettant de tenir compte des perturbation réelles de l’activité du chercheur ;
  • la prolongation de droit des dispositifs de disponibilité, détachement, congé sans solde, etc. dont bénéficient notamment des collègues ayant la qualité de fonctionnaire afin d’exercer leur activité de recherche ;
  • la mise en place d’un dispositif de financement spécifique, ouvert aux établissements concernés par les deux points précédents mais aussi à des partenaires privés participant à des financement de recherche dans le cadre de conventions avec des établissements publics, afin de financer les prolongation nécessaires.

L’investissement massif dans la recherche qu’annoncent les pouvoirs publics doit, nous semble-t-il, commencer par permettre aux recherches entamées avant le début de la crise sanitaire d’aller jusqu’à leur terme.