Le CNRS va finalement respecter ses engagements de promotion à la hors classe de 250 chargés de recherche

La direction du CNRS voulait réduire le nombre de promotions à la hors classe des chargés de recherche, supprimant autant de possibilités pour un millier de collègues attendant cette promotion avant leur départ à la retraite. L'intersyndicale, avec votre aide, est parvenue à annuler cette décision.

Communiqué de presse du 30 octobre du SNCS-FSU, Sgen-CFDT Recherche EPST, SNTRS-CGT,  SNPTES, SUD Recherche EPST

Nous venons d’apprendre, par la direction des ressources humaines du CNRS, que le président du CNRS a décidé de conserver les 250 promotions en hors-classe pour les chargé·e·s de recherche (CR) de classe normale initialement prévues pour l’année 2019.
Nous sommes satisfaits de cette décision pour les carrières des CR concerné·e·s, et nous nous réjouissons que la direction du CNRS ait été convaincue par nos arguments pour ne pas réduire les possibilités de promotions des CR.
Nous remercions l’ensemble des personnels du CNRS [et non CNRS] mobilisés pour la pétition que nous avions lancée. Nous resterons vigilants pour l’amélioration des carrières de tous les personnels, technicien·ne·s, ingénieur·e·s et chercheur·e·s de l’établissement et, solidairement, de tous les EPST.

Avis du 14 octobre 2019 voté à l’unanimité des représentants du personnel SNCS-FSU, SNTRS-CGT, SGEN-CFDT Recherche EPST, SNPTES, SUD Recherche EPST

Le comité technique (CT) du CNRS vient d’apprendre que la direction du CNRS voudrait réduire à 200 le nombre de possibilités de promotions à la hors classe (HC) des chargé·e·s de recherche de classe normale (CR CN) au motif d’une insuffisance de candidatures à la promotion. Le nombre de candidatures à la promotion des HC serait autour de 500 dossiers. Cela ne représente en rien un motif de réduction des 250 possibilités de promotions.

Les conditions de la mise en place de la HC au moment de la fusion des grades de CR2 et CR1 a été négocié fin 2016 début 2017 au moment de la mise en œuvre du PPCR (parcours professionnel carrière rémunération). Il a été convenu par le CNRS que la montée en charge dans le grade des hors classes se ferait sur trois ans avec 250 promotions par an (2017, 2018, 2019). Cette promesse a été faite par le Président Fuchs aux organisations syndicales (OS), et reprise par le Président Petit devant les OS à son arrivée.

Le CT rappelle que la promotion au grade HC des CR doit permettre à tout·e  chargé·e de recherche qui n’a pas souhaité ou pu passer dans le corps des Directeurs de recherche et qui a reçu un avis favorable de sa section d’évaluation (« l’activité du chercheur est conforme à ses obligations statutaires ») d’être promu dans la hors classe des chargé.e.s de recherche. La circulaire ESRH 2018-038 du 19 février 2018 précise « Je* vous rappelle que le protocole PPCR pose le principe selon lequel chaque fonctionnaire doit pouvoir dérouler une carrière complète sur au moins deux grades, dans toutes les catégories (A, B, C). Je vous demande donc de veiller au respect de ce principe dans la mise en œuvre de vos opérations d’avancement de grade et d’appeler l’attention des instances d’évaluation sur cette question ». Réduire les possibilités en 2019 va à l’encontre de cette circulaire. Réduire les possibilités en 2019 c’est supprimer autant de possibilités pour des collègues qui attendent cette promotion avant leur départ à la retraite.

La promesse que nous fait la direction de reporter ces possibilités en les lissant sur 5 ans est pour nous inacceptable, considérant que nous ne croyons absolument pas à la possibilité de conserver financièrement ce qui n’a pas été dépensé en 2019.

Pour rappel, à l’issue des avancements 2019, il demeure plus de 3 500 CRCN promouvables au CRHC, dont le tiers est âgé de plus de 50 ans. Ce qui est nécessaire et décent n’est pas de diminuer les possibilités CRHC mais de faire une meilleure publicité de cet avancement.

Le CT du CNRS demande à la direction de respecter ses engagements et d’assurer la promotion de 250 CR CN en CR HC en 2019.

* Pour la ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation et par délégation, Le directeur général des ressources humaines, Édouard Geffray