Agir par le dialogue, non aux violences

Depuis plusieurs jours, les conditions d'étude et de travail à l'Université Grenoble Alpes sont fortement dégradées par des blocages de bâtiments, débordements et manifestations violentes. Les syndicats signataires, représentant les étudiants et personnels de l'UGA, dénoncent ces agissements.

Communiqué inter-syndical du 12 avril 2018

Depuis plusieurs jours, les conditions d’étude et de travail à l’Université Grenoble Alpes sont fortement dégradées par des blocages de bâtiments, débordements et manifestations violentes. Les syndicats signataires, représentant les étudiants et personnels de l’UGA, dénoncent et condamnent ces agissements délétères pour l’ensemble des personnels et étudiants, qui les subissent. La grève est un droit fondamental, mais cela ne saurait justifier les violences et les dégradations qui ont eu lieu.

De plus en plus d’altercations isolées, mais non moins préoccupantes, apparaissent. Nous invitons tous les étudiants et personnels à ne pas répondre aux provocations par quelque violence que ce soit. Le saccage du jardin d’Utopie n’apportera rien, se battre pour des tables et des chaises non plus.

Concernant la réforme sur l’Orientation et la Réussite Etudiante (loi ORE), nous tenons à rappeler que celle-ci a reçu un avis favorable de la majorité des membres du CNESER et en particulier des syndicats signataires. Nous avons en effet obtenu par la négociation des avancées significatives, notamment sur la procédure ParcourSup et sur le financement de l’accompagnement. Nous avons pointé, tant au niveau national que local, les problèmes de mise en œuvre de la réforme et nous continuerons à le faire. C’est par la négociation au niveau des établissements que des dispositions appropriées – prenant en compte l’organisation des équipes pédagogiques et la diversité des cursus – peuvent être concrètement élaborées.

En effet, l’élément central de la loi ORE, est la création d’un accompagnement pour les étudiants en difficulté, ce sont les fameux « Oui si ». Contrairement à ce qui est affirmé par certains, ce n’est donc pas l’introduction de la sélection, mais bien la mise en place d’un dispositif pour une plus large réussite à l’université. L’UGA s’est déjà engagée sur cette voie depuis de nombreuses années et le nouveau dispositif, avec les moyens supplémentaires qui y sont associés, est un progrès important dont il conviendra de tirer un bilan. Nous ne saurions nous satisfaire du statu quo.

Les organisations signataires invitent les étudiants et personnels à s’unir pour que par le dialogue, ces avancées puissent se traduire dans les faits. Cela passe par une concertation dans les conseils, sur la mise en œuvre pratique, depuis l’examen des dossiers jusqu’à la mise en œuvre de l’accompagnement, ainsi que par le fait de continuer à demander au Ministère de poursuivre et renforcer le financement de ces nouvelles missions de l’université. Cela ne passe en aucun cas par la violence et la force.

FAGEInterAsso GrenobleSgen-CFDTUNSA