Université intégrée : tout reste à faire pour qu’elle soit celle de tous les personnels

Nos revendications pour la qualité de vie au travail des personnels, pour une réelle collégialité et une subsidiarité permettant la proximité.

Les grands principes de construction d’une « Université Intégrée » qui devrait entrer en fonctionnement début 2020 ont été présentés aux personnels et certains aspects sont en discussion dans des « groupes de concertation ». Vos représentants Sgen-CFDT y contribuent afin de garantir que ce projet ne se limite pas à une super-structure pour des impératifs de visibilité et pour l’Idex, mais se traduise par une réelle ambition pour notre site et surtout pour les personnels.

  • Nous demandons que soit montré en quoi l’UI peut amener un progrès dans les conditions d’emploi et de travail.
  • Nous revendiquons, en particulier, qu’un même métier fasse l’objet d’une même reconnaissance, harmonisée par le haut, pour les personnels de tous les employeurs qui subsisteront au sein de l’UI.
  • Nous sommes attachés à un fonctionnement collégial, où les conseils sont élus par tous directement et ont un poids réel dans la stratégie d’établissement.
  • Nous serons attentifs à ce que le modèle retenu respecte cette collégialité à tous les niveaux et ne soit pas une course à la centralisation des décisions mais permette une réelle proximité et la concertation avec les personnels dans leurs tâches quotidiennes.

Nous serons présents aux AG de présentation aux personnels ce vendredi 18 mai à 12h30 à l’auditorium de Grenoble INP à Minatec, et le 1er juin à 13h à l’amphi Weil. Vous pouvez également lire nos communiqués et nous contacter sur notre site web. Une communication institutionnelle sur l’UI est également en place.

 

Les grands principes de construction d’une Université Intégrée qui devrait entrer en fonctionnement début 2020 ont été présentés dans la ‘feuille de route’ distribuée à l’ensemble des personnels. Cette université associerait l’UGA, Grenoble INP, l’IEP, l’ENSAG et les organismes de recherche CNRS, INRIA et CEA. La COMUE serait intégrée dans cette nouvelle université. Quatre groupes de concertation associant en particulier les organisations syndicales ont démarré et doivent proposer un schéma de fonctionnement plus détaillé d’ici fin mai. La CFDT, seul syndicat représentant l’ensemble des personnels de tous les établissements de l’UI, y est fortement impliquée.

Voici la liste des groupes de concertation actuellement démarrés et vos représentants CFDT en leur sein :

GC 1, Gouvernance et structuration de l’UI: Marc de Boissieu (titulaire, élu CA COMUE, CNRS), Madeleine Zalkind (Elue CT UGA, UGA), Patrick Palmer (Elu CT UGA, UGA)

GC 2, Participation des organismes nationaux de recherche à l’UI : Jocelyn Etienne (titulaire, représentant CHSCT CNRS et UGA, CNRS), Nicolas Holzschuch (Elu CAC Comue, INRIA)

GC 3, Organisation des compétences en Formation : Zineb Simeu (Titulaire, Elue CAC UGA, UGA), Natasha Wilcke (Elue CA Grenoble INP, Grenoble INP)

GC 4, Organisation des compétences en recherche : Gilles Debizet (Titulaire, Elu CAC COMUE, UGA), Daniel Imbert (CEA), Lilia Gzara (Elue CS Grenoble INP, Grenoble INP)

Nous apportons ici quelques éléments d’analyse.

L’Université Intégrée serait régie par dérogation et expérimentation par rapport au code actuel. La particularité serait d’avoir des composantes sans personnalité morale et juridique (CSPM) et des composantes avec personnalité morale et juridique (CAPM). Les composantes avec personnalité morale et juridique (CAPM) seraient Grenoble INP, l’IEP et l’ENSAG. Ces composantes garderaient la gestion de leur personnel, leur budget et les conseils associés. Les autres composantes (CSPM) fédèreraient les UFR de l’actuelle UGA.

Un objectif affiché de cette nouvelle université est d’arriver à une meilleure intégration et une meilleure visibilité que ce qui est réalisé actuellement.

L’architecture générale de l’UI a un caractère ‘fédéral’ que la CFDT revendique depuis longtemps, permettant d’avoir une subsidiarité et donc de déléguer au niveau des (grandes) composantes un ensemble de prérogatives permettant une meilleure proximité et un fonctionnement plus proche du terrain.

Cependant nous tenons à soulever les points suivants :

  • La mise en place de la COMUE et de la fusion ayant conduit à l’UGA n’ont que deux ans. Il s’est agi d’une restructuration importante dont un bilan d’étape, mettant en lumière points positifs et négatifs, est indispensable.
  • Ce bilan doit être utilisé pour la construction de l’UI. En particulier, il est indispensable de bien mettre en évidence quels sont les objectifs dont la réalisation ne serait pas possible dans la situation actuelle mais qui le serait dans le cadre de l’UI. Ces objectifs doivent par ailleurs être mieux explicités que cela ne l’est actuellement.

Les premiers éléments de fonctionnement et d’analyse dont nous disposons sur l’UI ne laissent pas entrevoir une différence si importante que cela.

  • Les personnels, quel que soit leur statut, doivent être au centre du processus : l’UI n’aura de sens que si elle amène une meilleure qualité de vie au travail pour toutes et tous.
  • L’existence de deux types de composantes au sein de l’université est une contrainte extrêmement forte, dont il n’est pas du tout évident qu’elle permette une meilleure intégration de Grenoble INP par exemple.

Pour la CFDT, l’existence de ces deux types de composantes ne peut être qu’une étape transitoire, permettant à chaque établissement de mieux travailler ensemble, mais une perspective à moyen terme est indispensable.

  • Avoir une diversité de régimes indemnitaires, primes, congés, horaires, pour de mêmes métiers n’est pas acceptable. Nous revendiquons une gestion des carrières commune pour l’ensemble de l’université intégrée avec pour objectif d’aller vers une politique vraiment commune harmonisée sur le mieux-disant et les meilleures pratiques. Cela doit s’appuyer sur une instance de dialogue social pertinente pour l’ensemble des personnels du site.

  • La CFDT est attachée à une gouvernance collégiale avec des conseils dont le rôle stratégique est renforcé et avec une présence importante des élus du personnel. Pour nous, l’un des enjeux est de passer d’une gouvernance souvent trop centralisée à une gouvernance impliquant beaucoup plus les personnels. L’ensemble des personnels du site doit pouvoir voter dans les conseils qui le concerne (y compris les IT des organismes de recherche) et élire directement ses représentants. La présidence ou le directoire doivent s’appuyer sur les conseils en amont de la définition des stratégies et pas seulement pour valider leurs choix.
  • La mise en place de composantes ‘fortes’ doit se faire avec des transferts de compétences donnant une réelle proximité avec les personnels et permettant la mise en place de stratégies concertées. Pour éviter un fonctionnement en ’silos’ étanches, les transversalités doivent être étudiées dès la construction de l’UI.
  • Les pôles de recherche et leur articulation avec les composantes doivent être mieux définis. Le bilan du fonctionnement actuel des pôles doit être réalisé. Les pôles doivent conserver un conseil élu par l’ensemble de la communauté scientifique concernée.
  • La définition du contour des futures composantes CASPM doit être faite en concertation avec les personnels et en particulier les conseils d’UFR. Il s’agit d’une transformation importante, impliquant les personnels de l’UGA, qui nécessite l’implication du plus grand nombre. L’objectif affiché est de 6 à 7 composantes, mais une fourchette de 6 à 12 semble plus réaliste.
  • Pour tous les processus, des scénarios pratiques autour de quelques processus clés (recrutement du personnel, suivi de carrière, gestion des contrats dans un laboratoire, construction des maquettes, etc), avec les chaînes de prises de décisions doivent être mis en place.

D’autres questions sont abordées dans les groupes de concertation actuels et futurs, et nous en rendrons compte régulièrement.