UGA et loi ORE : Pour le droit à étudier pour tous dans de bonnes conditions

Dasns un communiqué commun avec l'UNSA, le SGEN-CFDT dénonce la dégradation des conditions d'étude et de travail consécutives au blocage de bâtiments et aux débordements. Nous dénonçons de manière particulièrement vigoureuse toutes les formes de violence.

Comme nous l’avons déjà affirmé dans un communiqué commun avec les organisations étudiantes Fage et InterAsso, le SGEN-CFDT et l’UNSA dénoncent la dégradation des conditions d’étude et de travail consécutives au blocage de bâtiments, aux débordements. Nous dénonçons de manière particulièrement vigoureuse toutes les formes de violence.

Pour le SGEN-CFDT et l’UNSA, les assemblées générales organisées par les groupes favorables au blocage n’ont pas la légitimité pour décider de modes d’action qui entravent le droit de chacun à exercer son activité professionnelle ou d’étudiant.

Nous déplorons aussi que la consultation électronique ait été formulée de manière maladroite et n’ait pas été associée à l’expression de positions dans leur diversité. Elle confirme néanmoins qu’un grand nombre, parmi les personnels et étudiant·e·s, rejettent ce mode d’action.

A l’heure de la préparation des examens, il est urgent que les bâtiments soient débloqués pour que ceux-ci se déroulent dans de bonnes conditions. C’est pour nous un enjeu de liberté individuelle mais aussi d’égalité des chances pour tou·te·s les étudiant·e·s.

Concernant la réforme sur l’Orientation et la Réussite des Etudiants (loi ORE), nous tenons à rappeler que celle-ci a reçu un avis favorable de la majorité des membres du CNESER et en particulier de la CFDT et de l’UNSA. Contrairement à ce qui est affirmé par certains, il ne s’agit donc pas de l’introduction de la sélection, mais bien la mise en place d’un dispositif pour une plus large réussite à l’université. La sélection existe déjà bel et bien dans l’enseignement supérieur en France : hypocrisie du système à double financement actuel avec des filières sélectives et une différence très significative de financement entre certaines de celles-ci et les filières non sélectives et, pour l’université elle-même, la sélection par l’échec. Ce doit être un sujet de réflexion à moyen terme de l’Université Intégrée. Nous portons ce débat au niveau national.

L’élément central de la loi ORE est en revanche la création d’un accompagnement pour les étudiants en difficulté. Ce sont les fameux « Oui si ». Pour mettre en place ce dispositif, il reste des points importants et des revendications qui doivent être discutés dans les conseils, et préparés en amont par des groupes de travail.

En particulier :

  • Comment se fait la répartition des crédits alloués par le ministère et l’IDEX pour la loi ORE : nous exigeons qu’une discussion ait lieu avec les organisations syndicales.
  • Le plan de retour à l’équilibre (PRE) doit être modifié suite au changement du contexte budgétaire et des postes doivent être ‘dégelés’, afin de redonner aux UFR les moyens d’assurer l’accompagnement des étudiants en licence dans les meilleures conditions.
  • Quelles sont les filières de formation ayant un dispositif d’accompagnement pour les « oui si » ? Y a-t-il des filières qui l’appliqueront pour la première fois en 2018-2019 ?
  • Un processus transparent de reconnaissance par heures complémentaires et/ou primes pour le travail supplémentaire requis est indispensable.
  • Quels sont les moyens que l’UGA va mettre en Å“uvre pour reconnaître dans leur carrière l’investissement des collègues dans la mise en place de ces parcours ?
  • Quel suivi de la réforme est prévu au niveau de l’UGA ? Quels indicateurs : par exemple, surcharge de travail, évolution du nombre d’inscriptions, nombre de « oui si » et dispositifs correspondants.. Nous demandons la mise en place d’un conseil de suivi à l’intérieur du CAC de l’UGA.

Le SGEN-CFDT et l’UNSA, par l’action de leurs élus dans tous les conseils, agiront pour que les réformes entreprises aillent dans le sens du droit à étudier pour tous dans de bonnes conditions et pour que l’investissement des personnels dans leur mise en Å“uvre soit reconnu.