Sgen-CFDT dans les médias du 25 février au 15 mars 2019

Revue de presse, notamment sur ParcourSup et la loi de programmation recherche.

Semaine du 11 au 15 mars

LE MONDE

13 mars : Sur Parcoursup, l’anonymisation peine à convaincre

Parmi les enseignants du secondaire, la mesure peine aussi à convaincre. « Ce geste va dans le bon sens, mais chez certains lycéens, la défiance est telle que ce ne sera sans doute pas suffisant », jauge Florent Ternisien d’Ouville, professeur d’histoire à Bondy (Seine-Saint-Denis) et membre du SGEN-CFDT. Pour lui, on passe une fois encore à côté des vraies questions, particulièrement celle « des inégalités entre les lycées ».

AEF

11 mars : Loi de programmation : la CFDT salue l’ouverture du débat mais s’interroge sur la réalité des actions qui seront menées

La CFDT se dit « heureuse » que s’ouvre le débat sur une loi de programmation de la recherche, qui « permettra de donner une véritable visibilité budgétaire pluriannuelle aux laboratoires », lors du Cneser du lundi 11 mars 2019. En revanche, le syndicat émet quelques doutes sur « la réalité des actions qui seront mises en œuvre ». « Où sont les bilans et les enseignements tirés de [la] loi recherche de 2006 ? », s’interroge la CFDT qui livre par ailleurs quelques réflexions sur les thématiques des trois groupes de travail constitués.

« Nous saluons le périmètre donné à cette loi, qui englobe aussi bien la recherche dans les universités et autres EPSCP que dans les EPST et les Epic« , se félicite la CFDT, lors du Cneser du lundi 11 mars 2019. Elle souligne toutefois que « sans carburant, c’est-à-dire un financement au bon niveau et une politique RH de renouvellement et de renforcement de l’emploi scientifique, toutes les préconisations nouvelles qui seront proposées seraient une simple manière de se répartir la misère ! » Elle plaide pour « un signal budgétaire fort dès les premières années d’application de cette loi, pour redonner espoir au monde de la recherche ».

Le syndicat propose des pistes de réflexion concernant les travaux des trois groupes de travail, qui ont été réunis pour la première fois dans les locaux du ministère le même jour.

La recherche sur projet et du financement des laboratoires

« Depuis dix ans, l’État n’a eu de cesse de multiplier les guichets de financement tout en abaissant les subventions directes », observe le syndicat, qui cite à ce titre notamment l’ANR, les FUI, les investissements d’avenir, les labellisations « pléthoriques (idex-isite, labex, equipex etc.) », une « gestion indépendante des TGIR » et le CIR « qui ne produit clairement pas les effets escomptés ».

« Le groupe de travail sur le financement des laboratoires doit être guidé par un souci de simplification et de rééquilibrage conséquent des financements au profit des ressources directes des laboratoires », résume la CFDT.

L’attractivité des emplois et des carrières scientifiques

La CFDT établit « trois constats ». Tout d’abord, elle considère que le financement par projets (ANR, FUI, H2020) « induit une très forte précarité associée à une compétition exacerbée qui ne peut que décourager une partie des personnels ».

« Un rééquilibrage entre ressources directes et financements sur appels à projets permettrait de réduire cette précarité », plaide-t-elle. « Nous n’accepterons pas, en particulier, que la durée des contrats temporaires s’allonge indéfiniment [ni] que ces contrats se multiplient », prévient le syndicat.

Enfin, la CFDT estime que la « politique salariale depuis dix ans ne valorise plus les métiers de la recherche ». « La tentation est donc de plus en plus grande pour les jeunes de se tourner vers des métiers plus rémunérateurs et souvent socialement plus valorisants que ceux de la recherche ».

Le groupe de travail sur les carrières ne « peut donc évacuer les questions de la rémunération et des emplois, qui nous semblent centrales ». « La reconnaissance tant des chercheurs que des inventeurs, via les rémunérations issues des licences, est un préalable indispensable pour redonner des perspectives dans les métiers de la recherche », écrit la CFDT.

L’innovation et recherche partenariale

« Malgré les efforts consentis depuis une dizaine d’années, qui ont permis un rapprochement des laboratoires universitaires, des EPST et des Epic, via les pôles et clusters de compétitivité, Satt etc., l’absence de vision de la part de l’État sur le rôle et les missions de chacun n’a permis que des développements modestes comparés à ceux constatés dans le reste du monde », déplore la CFDT.

En outre, le syndicat considère que le CIR « peut être un outil pour permettre le développement de technologies issues de la recherche » arguant que « le système mériterait une meilleure évaluation ».

Le groupe de travail sur l’innovation et la recherche partenariale ne « pourra par conséquent produire de modèle fiable et unique du processus d’innovation ». « Celle-ci s’opère en fonction d’une matrice multi-échelle et multidisciplinaire, qui nécessite souvent de l’aléa humain et implique des phénomènes découverts un peu par hasard en cherchant autre chose, avec des personnes qui soient capables d’en saisir l’intérêt pour réussir », souligne la CFDT.

QUEL BILAN DE la loi recherche de 2006 ?

« Où sont les bilans et les enseignements tirés de la loi [de 2006] et de ces travaux ? », s’interroge la CFDT.

« En 2017, déjà, la recherche avait fait l’objet d’une étude approfondie dans le ‘Livre blanc de l’ESR’ qui effectuait un constat exhaustif et clairvoyant de la situation ainsi qu’un plan de préconisation aussi bien sur les structures que sur l’effort de financement », rappelle le syndicat, qui cite également la loi sur la recherche de 2006

AEF

13 mars : Des fédérations appellent à une journée nationale d’action le 30 mars contre la politique éducative

Plusieurs fédérations et syndicats de l’éducation (FSU, Unsa Éducation, CGT éducation, Sgen-CFDT et Snalc) appellent à une « manifestation dans les territoires » le 30 mars 2019. Le projet de loi « pour une école de la confiance » est l’objet principal de la mobilisation, les organisations s’opposant à :

  • « la création des EPLESF sans accord des communautés éducatives
  • une reprise en main de la formation des enseignants basée sur une conception du métier réduite à des fonctions d’exécution
  • la fin de l’évaluation indépendante des politiques éducatives
  • les cadeaux financiers pour l’école privée »

L’intersyndicale appelle les parlementaires à ne pas voter cette loi. En outre, elle demande « une hausse du budget », la « relance de l’éducation prioritaire », des « mesures en faveur d’une plus grande mixité sociale » et une « véritable reconnaissance de nos métiers ».

 

 

7 mars

L’UNION

Au lycée Vinci de Soissons, une partie du personnel passe la nuit dans l’établissement

Des tentes et des couettes pour une mobilisation sans mouvement de grève. Dans la nuit de jeudi à vendredi, 33 personnes (professeurs et agents toutes catégories confondues) du lycée Léonard-de-Vinci ont décidé d’occuper symboliquement leur établissement pour protester contre les projets de suppression d’heures et d’un poste d’agent administratif pour la rentrée de septembre. Sylvia Marié, syndiquée Sgen-CFDT, souligne : « Cela fait trois ans que je suis dans l’établissement et je n’ai jamais assisté qu’à des baisses de moyens alors que les effectifs d’élèves sont constants ».

6 mars

L’EST ECLAIR

La Segpa d’Aix-en-Othe définitivement enterrée

« L’inclusion en soi n’est pas une mauvaise chose, à condition d’avoir des moyens humains. Il ne faut pas que ce soit un prétexte pour faire des économies », indique Benjamin Prestat, du SGEN-CFDT.

Benjamin Prestat regrette, enfin, que « la fermeture progressive fasse disparaître un poste d’enseignante spécialisée dès l’année prochaine, et la totalité des postes dans deux ans ». Un double discours de l’Éducation nationale qui, dans une circulaire datant de 2015, rappelait que « la Segpa est une structure qui a toute sa place dans le traitement de la grande difficulté scolaire. Elle a pour objectif la réussite du plus grand nombre d’élèves ».

5 mars

FRANCE 3 ALSACE

Enseignants en grève au lycée Pasteur à Strasbourg : “Nous demandons plus de moyens”

Dans le viseur des professeurs donc, une réforme du lycée qu’ils jugent « improvisée ». « Si vous voulez que nous fassions la réforme, donnez-nous les moyens de la faire. Nous sommes sur une contradiction, la réforme telle qu’elle est prévue par le ministre nécéssite des moyens supplémentaires notamment pour assurer les enseignements de spécialité en première. On dit aux familles et aux élèves « vous avez le choix de l’enseignement de spécialité » or les moyens qui sont donnés ne permettent pas d’assurer ce choix », argumente Vincent Guinebretière, professeur d’histoire-géographie au lycée Pasteur et membre du SGEN-CFDT Alsace.

4 mars

FRANCE BLEU

Des enseignants restent mobilisés contre le principal du collège Sidney-Bechet d’Antibes

Des professeurs nous ont confié être très inquiets du retour du principal. Dans la lettre adressée au ministre de l’Éducation nationale, qu’ils nous ont envoyée, ils expriment leur « désarroi et leur colère face à ce retour inattendu ». Un retour qui, écrivent-ils, « met en difficulté notre pratique professionnelle et fait resurgir un passé douloureux. » Une représentante du syndicat SGEN-CFDT confie que ce principal a déjà « posé des problèmes lorsqu’il était en poste au collège Vernier à Nice, il y a quelques années, il avait ensuite été déplacé comme principal adjoint dans un collège de Cagnes-sur-Mer ».

 

26 février

L’EST ECLAIR

Forte mobilisation pour sauver la Segpa d’Aix-en-Othe

« Il n’y aura plus de Segpa dans un rayon de 40 km et les parents refusent d’orienter leurs gamins vers des établissements lointains », constate Benjamin Prestat, syndicaliste au SGEN-CFDT.

 

 

25 février

LE MONDE

 Avec la réforme du lycée, le temps de cours chamboulé par les sciences numériques

Certains proviseurs ont joué la sécurité en proposant ce cours en priorité aux professeurs de mathématiques. Mais encore faut-il en avoir assez. « Beaucoup de professeurs de maths ne se sentent pas à l’aise avec cet enseignement, alors qu’il est plutôt fléché vers eux », analyse Alexis Torchet. En cause : une matière avec peu d’heures d’enseignement qui va demander beaucoup de préparation, du fait de sa nature transversale.

En effet, les professeurs certifiés doivent assurer dix-huit heures de cours par semaine. S’ils n’en font pas assez dans leur lycée, il faut trouver ailleurs le complément. Or, avec la réforme, certaines matières risquent de « perdre » des heures, en particulier les mathématiques qui sortent du tronc commun. Le cours de SNT entre alors dans la balance : « Dans ma discipline, les plus jeunes sont plus motivés que les anciens, car leurs postes vont sauter en premier s’il n’y a plus assez d’heures », rapporte Michel Imbert.

Pour Laurent Le Drezen, proviseur au lycée Beaussier de La Seyne-sur-Mer (Var), cette ouverture à tous les enseignants ou presque est une richesse, à partir du moment où la formation est au rendez-vous. « J’ai des volontaires en SVT, et même en lettres, se réjouit le proviseur, et ils sont déjà au point. L’enseignante de lettres est responsable de formations en informatique, elle est férue de ces sujets. » La qualité de la formation jouera un rôle-clé, selon lui, car « l’attente est très forte » chez les lycéens, en particulier ceux qui prendront la spécialité « numérique et sciences informatiques » en 1re.

L’ECHO REPUBLICAIN

Des enseignants du collège Jean-Moulin en grève à Chartres

Un mouvement de grève, à l’appel du Sgen-CFDT, a été lancé, ce lundi 25 février 2019, au collège Jean-Moulin, dans le centre-ville de Chartres. La mobilisation doit se poursuivre jusqu’au mercredi 27 février.

Des professeurs du collège Jean-Moulin, dans le centre-ville de Chartres, n’ont pas assuré leurs cours, ce lundi 25 février, pour marquer leur opposition au projet du rectorat de l’académie d’Orléans-Tours de les affecter provisoirement dans d’autres établissements, l’an prochain.

Un mouvement de grève a été lancé par le Sgen-CFDT, pour une durée de trois jours, dans cet établissement situé au pied de la cathédrale, et dont la fermeture est prévue, début juillet 2019, à l’issue de l’année scolaire.

« Pas acceptable »

Les locaux devraient accueillir, d’ici trois ans, la future Maison internationale de la cosmétique ; tandis que le collège devrait être transféré, à la rentrée 2020, sur le site de l’École supérieure du professorat et de l’éducation (Espé), rue du Maréchal-Leclerc.

Pascale Wolff, secrétaire départementale du Sgen-CFDT et professeur d’espagnol au collège Jean-Moulin, explique : « L’an prochain, il n’y aura plus d’élèves affectés dans l’établissement. Nous demandons donc que les postes des personnels titulaires soient fermés et que de nouveaux postes soient créés dans d’autres établissements, dans le cadre de mesures de carte scolaire. Le personnel pourra ainsi bénéficier des bonifications de réaffectation définitive. »

[ToutEduc]

Loi « pour une ecole de la confiance » : la reaction de l’UNICEF, la CNCDH, RomEurope et celle du SGEN-CFDT

Par ailleurs, le SGEN-CFDT indique avoir été reçu par la Commission des affaires culturelles et scolaires du Sénat. Il dénonce un texte « hors sol », « qui donne des recettes toutes faites, conçue de façon jacobine » et « qui oublie que le territoire est divers ». C’est ainsi que l’article « qui permet la création des établissements publics locaux d’enseignement des savoirs fondamentaux (…) pose en fait plus de questions qu’il ne donne de réponses ». Mais le SGEN, « à la différence de certaines autres organisations syndicales présentes », considère que « le statu quo n’est pas possible » et il propose « la création d’un établissement public du premier degré bien différent » (ici).*