La CFDT estime que les PRPA répondent aux exigences d’une reprise attendue et de sécurité des agents. Nous demandons une concertation inter-établissement pour identifier les meilleures pratiques et examiner les demandes et besoins des personnels.
Deux semaines après la mise en place des Plans de reprise progressive d’activité (PRPA) et des plan de retour en activité présentielle (PRAP) de l’UGA, des établissements composantes de l’UGA et des organismes de recherche et une reprise d’activité partielle, nous en tirons le premier bilan.
Si les PRPA de l’UGA, de Grenoble INP et des organismes de recherche ne sont pas identiques, leur architecture et leurs objectifs sont similaires avec une reprise d’activité en présentiel très progressive. En application des instructions ministérielles, le travail à distance reste la norme pour la majorité des personnels. Les objectifs prioritaires de la reprise en présentiel sont définis, avec un cadrage général qui a permis la rédaction d’un PRPA dans chaque composante et laboratoire, le PRPA local devant ensuite être validé avant toute venue des personnels.
Nous tenons à souligner le travail important qui a été réalisé par les personnels pour établir les PRPA généraux et surtout leur déclinaison dans les composantes et laboratoires en y associant étroitement les agents de prévention.
Avec un timing extrêmement contraint, le dialogue social a permis que la plupart de nos demandes soient intégrées et la CFDT estime que les PRPA répondent aux exigences d’une reprise en présentiel partielle indispensable et attendue ainsi que de la sécurité des agents.
Nous regrettons cependant que la bienveillance affichée par les équipes de direction des établissements pour cette reprise ne se traduise pas toujours de manière concrète sur le terrain. Les personnes qui rencontreraient des difficultés non résolues peuvent prendre contact avec le syndicat.
Dans les unités mixtes de recherche, la tutelle hébergeante est décisionnaire. Une part conséquente des laboratoires ont maintenant pu reprendre une activité partielle, en particulier expérimentale, avec comme priorité le déroulement des travaux des doctorant.e.s et post doctorant.e.s. Dans les composantes, écoles et dans les laboratoires sans activité expérimentale, la reprise organisée est souvent pour l’heure très partielle voire inexistante et continue de faire l’objet de concertations.
Cette reprise partielle ne permet pas encore un retour à la normale de l’activité. Au quotidien, chacun d’entre nous reste confronté à de nombreux problèmes : difficulté de conduire les activités de recherche en particulier expérimentales, difficulté du suivi des doctorant.e.s et post-doctorant.e.s, organisation du travail à distance qui reste très compliquée, manque d’interaction réelle et saturation de visio conférence, etc.
Par ailleurs se pose de manière critique le problème de la rentrée de septembre et de l’organisation des enseignements.
Pour la CFDT, il est primordial de pouvoir effectuer rapidement un retour d’expérience concerté entre l’UGA, Grenoble INP, l’IEP, l’ENSAG et les organismes de recherche en associant une structure de concertation inter-établissement similaire à la conférence sociale prévue dans le cadre de l’Université intégrée. Cela permettra d’identifier les meilleures pratiques, les demandes des personnels, l’augmentation éventuelle du nombre de personnes en présentiel et des activités à reprendre, tout en tenant compte bien sûr de la sécurité des personnels et de l’évolution de la pandémie. L’objectif est de s’inspirer des expériences où la reprise en présentiel se fait plus fortement avec respect des nouvelles normes de sécurité.
Par ailleurs, le suivi spécifique des risques psycho-sociaux (RPS) aussi bien pour les personnels en travail à distance ou en autorisation d’absence que pour ceux en présentiel doit être renforcé. Cet aspect devra notamment demeurer un fort point de vigilance si le travail à distance devait se prolonger sur un semestre, voire deux, pour les personnels qui pourraient se trouver isolés, y compris les enseignants et enseignants-chercheurs.