La relance de l’enseignement supérieur et de la recherche, en marche arrière ?

L'amputation des crédits en matière d’enseignement supérieur et de recherche, c’est un coup de frein à main sur l’investissement dans l’avenir qui pourtant semblait une priorité présidentielle.

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En décembre, un grand discours présidentiel sur la recherche ; en février l’amputation des crédits dédiés aux recherches scientifiques et technologiques pluridisciplinaires, à la recherche dans les domaines de l’énergie, du développement et de la mobilité durables, aux formations supérieures et à la recherche universitaire.

On perd ainsi tout espoir d’atteindre les objectifs de la loi de programmation de 2020 en termes de part du PIB consacré à la recherche !

Dans ce même discours, le président évoquait des ambitions en matière d’égalité des chances, et alors que l’on attend toujours l’acte 2 de la réforme des bourses sur critères sociaux, que l’accompagnement des étudiantes et étudiants devrait être un axe majeur de politique publique, on supprime aussi des crédits destinés à la vie étudiante ?

Le coup de rabot budgétaire de 10 milliards € décidé par le gouvernement se fait sur le dos des politiques publiques, parce que le gouvernement refuse de penser la fiscalité dont nous avons besoin pour des services de qualité à la population.

En matière d’enseignement supérieur et de recherche, c’est un coup de frein à main sur l’investissement dans l’avenir qui pourtant semblait une priorité présidentielle.

Le gouvernement prétend  afficher son sérieux en matière budgétaire, mais conduire des politiques publiques avec des têtes à queue, c’est tout sauf sérieux : c’est saper la crédibilité du discours public, démotiver les agents et mettre en danger les établissements.