La Direction du CNRS doit s’impliquer dans la vie du site Grenoble–Alpes

Membre fondateur des regroupements actuels et futurs du site, le CNRS est bien trop en retrait dans les débats qui les concernent et ses personnels ne disposent pas d'instance représentative leur permettant de faire remonter leurs besoin et d'agir sur leur devenir.

Le CNRS est membre de la COMUE et de l’Idex grenoblois, et il figure au premier rang des partenaires du projet d’Université intégrée. Cependant, nous regrettons sa faible présence tant dans le dialogue institutionnel que dans le dialogue social sur notre site. Quand les partenaires de l’enseignement supérieur sont représentés, dans des négociations concernant le CNRS, par une équipe politique comptant un président, des vice-présidents recherche, ressources humaines, conseil d’administration et un directeur général des services, le CNRS est représenté localement par son Délégué régional (l’homologue du directeur général des services) et un Directeur scientifique adjoint, extérieur au site et par ailleurs également en charge de l’un des Instituts du CNRS.

Les personnels des établissements d’enseignement supérieur sont également représentés dans un dialogue social de site par leurs élus au Comité technique (CT) de leur établissement, regroupés en inter-CT. Aucune instance représentative des personnels du CNRS, ni locale ni nationale, n’a dans ses attributions un dialogue social de site.

Cette représentation ne donne pas au CNRS les moyens ni de peser dans le débat, ni de représenter efficacement ses personnels. Le CNRS n’était par exemple pas du tout représenté le 26 septembre lors du CA de la COMUE qui dressait le bilan de la phase de concertation sur l’Université intégrée avant la rédaction du projet !

Les évolutions de notre site sont aussi l’occasion de progrès social : ainsi, les quatre établissement d’enseignement supérieur ont acté la mise en place d’une cartographie commune de l’emploi CDD sur projet, dans le but d’harmoniser les procédures et de sécuriser les parcours professionnels. Le Sgen-CFDT, acteur de ce projet en inter-CT, a demandé à plusieurs reprises au CNRS de mener un tel suivi des CDD sur projet qui puisse être partagé avec ses partenaires, la plupart des CDD étant recrutés dans des unités mixtes ou conventionnés avec ceux-ci. Nous n’avons pas d’informations sur une prise en compte effective de cette demande, pourtant acceptée oralement.

Le Sgen-CFDT renouvelle donc sa demande de mise en place d’un comité consultatif, composé d’élus des personnels, au niveau de la Délégation Alpes, qui soit à même de faire des propositions et de représenter les personnels vis-à-vis du Directeur scientifique adjoint chargé du site, qui n’a actuellement pas d’interaction directe avec des représentants des personnels.