Fusion INRA-IRSTEA : ce qu’en pense la CFDT !

Pour la CFDT il y a une vraie logique au rapprochement INRA-IRSTEA et le moratoire n'est pas la solution pour améliorer le projet.

Le 17 mai, à l’occasion de la rencontre entre organisations syndicales, représentants des ministres et présidents des instituts, la CFDT ne s’est pas associée à l’intersyndicale demandant le moratoire.

En effet :

1. nous pensons qu’il y a une vraie logique au rapprochement INRAIRSTEA,
2. les collègues travaillent déjà sur la faisabilité du rapprochement, on ne va pas stopper la machine au milieu du gué.

 

La CFDT relaye les questions des collègues de l’INRA

  • Un agenda trop rigide, « à marche forcée » selon les collègues !

Réponse : si le projet est validé, il faut entrer dans le calendrier administratif. S’il faut un peu de temps, l’agenda pourrait être un peu révisé.

  • Maintien des implantations territoriales INRA et IRSTEA ? C’est une vraie singularité dans le paysage européen de la recherche et un levier pour l’innovation et la validation en condition réelle des recherches !

Réponse : garantie de ne pas toucher aux personnes (pas de mutations forcées géographique ou fonctionnelle), ni aux structures (pas de suppressions, restructurations autres que celles déjà prévues : Nogent/Vernisson étaient déjà en réflexion, Antony sera conservé pour l’appui sauf les équipes qui partent à Saclay). Par ailleurs, pas de modifications des statuts et rémunérations.

  • Alerte sur les services d’appui des deux instituts rudement éprouvés déjà par les évolutions règlementaires et techniques et très en tension (turn over, déficit d’emplois).

Réponse : pas de logique budgétaire dans ce rapprochement, mais on cherchera à trouver des synergies quand elles pourront se faire.

  • Quels nouveaux départements ? Pour répondre aux défis de demain dans le cadre des objectifs du millénaire il faut casser les schémas de pensée et renforcer la transdisciplinarité !

Réponse : si la lettre de mission évoquait des objets (eau, forêt…), il faut bien sûr accentuer le caractère transdisciplinaire des recherches menées à l’INRA comme à l’IRSTEA.

  • La CFDT pose aussi la question du futur paysage de la recherche agro (bilan sur Agreenium, maintenant IAVFF, fusion des écoles agro/véto, futur des organismes).

Réponse : l’évolution concernant l’IAVFF est en cours, et une synergie sur les projets de rapprochement des écoles est recherchée. À suivre…

 

La CFDT demande un véritable dialogue social

Enfin, la CFDT revient sur sa demande d’associer les organisations syndicales au plus près du processus et dès le début. Il ne s’agit pas de faire de l’interventionnisme à tout crin, mais nombre d’inquiétudes tomberaient si les représentants du personnel étaient associés, au moins en observateurs, aux chantiers de réflexion (COMOP et/ou séminaires de restitution). Réponse négative toujours pour ‘protéger la sérénité des débats dans les commissions’ et parce que nous n’en sommes qu’au stade du pré-projet.

Les directions des deux instituts proposent :

  •  un billet régulier d’information pour les agents,
  • un retour régulier vers les OS par les groupes de travail
  • une discussion des conclusions dans les instances statutaires avant présentation officielle aux tutelles.