Déficit de l’UGA : une réflexion de fond est indispensable

Si nous acceptons le constat d'une situation problématique, dont la responsabilité incombe en grande partie au gouvernement plutôt qu'à l'établissement, nous refusons que l'emploi soit le principal moyen d'ajustement. Des alternatives doivent être étudiées, basées sur une analyse approfondie.

SUPPRESSION DE POSTESLors du Conseil d’Administration du 10 septembre a eu lieu le Débat d’Orientation Budgétaire (DOB) qui fixe les orientations du budget 2021. Ces orientations sont actuellement déclinées dans les composantes pour un vote du budget en décembre. Un déficit est prévu en 2021 de 9 M€ auquel il faudra peut être rajouter des dépenses liées au Covid (estimées à 6 M€ entre mars et octobre), si le Ministère ne les compense pas.

Plusieurs causes ont été invoquées par l’établissement pour expliquer ce déficit, nous citons:

  • une dotation constante qui ne varie plus en fonction des critères d’activité,
  • une compensation de la loi ORE pas à la hauteur des hausses d’effectifs (3,5 % sur 2 ans),
  • un GVT durable et non compensé (glissement vieillesse-technicité, qui correspond à la progression des agents sur les grilles indiciaires),
  • l’application de mesures gouvernementales non compensées (revalorisation du point d’indice des contractuels, accélération des carrières…),
  • des coûts patrimoniaux hérités d’une situation historique,
  • une politique sociale ambitieuse (déprécarisation, régime indemnitaire…),
  • un accroissement des ressources propres qui génèrent des frais de gestion, …
Afin de réduire le déficit de 9 M€ à 5 M€, l’administration a proposé plusieurs mesures d’économies, dont les principales sont une ouverture initiale des budgets à 80 % au lieu de 90 % et un gel de 60 % des embauches suite aux départs à la retraite des Biatss et des EC. L’impact sur l’emploi sera soit un gel complet de 55 postes, soit un gel complet de 19 postes et un remplacement des départs à la retraite par 73 contractuel.le.s (Ater, CDD…).
Les élus Sgen–CFDT et UNSA ont voté contre ce calendrier trop précipité pour pouvoir étudier des alternatives et évaluer l’impact de telles mesures sur le fonctionnement de l’université et sur les personnels.
Le déficit ayant été présenté comme structurel, ils demandent qu’une réflexion de fond soit engagée sur le budget avec des projections à 5 et 10 ans avec la partie GVT, départ à la retraites, coûts de formation… Les alternatives dépendront des chiffres détaillés fournis par la Présidence.