Déclaration du Sgen-CFDT au CA de l’UGA

Le 11 janvier, le CA élisait Patrick Lévy pour succéder à Lise Dumasy à la Présidence de l'UGA. L'occasion pour le Sgen-CFDT de faire un bilan et de rappeler ses revendications pour l'UGA et le site.

Déclaration de vos élus Sgen-CFDT au CA du 11 janvier 2018.

Lors des élections de 2015, le SGEN-CFDT avait apporté un soutien critique à la fusion UGA et à la mise en place de la COMUE.

Deux ans après, ce conseil d’administration est pour nous l’occasion de faire un bilan et de commenter les annonces faites dans les professions de foi de Patrick LEVY et Lise DUMASY.

La trajectoire récente de l’UGA montre des points positifs pour les personnels : un alignement vers le mieux disant en termes de conditions d’emploi, des concertations dans les conseils et groupes de travail sur de nombreux sujets, au cours desquelles les représentants des personnels ont pu être entendus, un dialogue social plutôt positif. L’engagement sur le plan étudiant parait également aller dans le bon sens.

Mais demeurent des points négatifs, en particulier une insuffisante prise en compte des personnels dans les transformations et de trop rares délégations des prises de décision vers les composantes. De vrais débats de fond sur les orientations prises, sur le Plan de Retour à l’Equilibre notamment, sur la stratégie en général  font défaut. Enfin, les effets de la fusion se font encore fortement sentir avec des personnels sous tension. Nous pensons que trop de centralisme et de technocratie bureaucratique conduisent à des ralentissements et à des dysfonctionnements, ainsi qu’à des difficultés pouvant aller jusqu’à la souffrance au travail pour de trop nombreux personnels – toutes catégories confondues – dans la réalisation de leurs missions.

Dans ce contexte, la perspective de la mise en place de l’Université Intégrée, point fort des mois à venir, dans un calendrier serré, nous incite à beaucoup de vigilance.

Le SGEN-CFDT  est favorable à la perspective d’une Université intégrée, mais sera vigilant sur la méthode et sur le contenu.

Sur la méthode, nous souhaitons fermement une large information des personnels à tous les niveaux (pas seulement des directeurs de composantes ou des conseils) sur le processus, expliquant le sens de ce projet d’Université Intégrée afin que tous puissent en comprendre le sens pour y adhérer. Les réorganisations successives entraînent une perte de sens renforcée par la taille et l’éloignement du centre et des prises de décision.

Nous jugeons nécessaire l’association du plus grand nombre de personnels et de leurs représentants à des concertations. L’enjeu est la prise en compte concrète des attentes et des propositions, la remontée des dysfonctionnements mais aussi des points positifs signalés par le terrain. Les tensions post-fusion sont encore fortes et des modes de fonctionnement restent à améliorer, les personnels doivent pouvoir donner leur avis et être écoutés.

Sur le fond, pour le SGEN-CFDT, l’Université Intégrée devra avoir une politique sociale ambitieuse, une subsidiarité soigneusement calibrée et intégrer dans sa gouvernance le pilotage de l’IDEX.

Enfin nous attendons de la direction de l’UGA qu’elle soit attentive à proposer des dossiers qui puissent encore évoluer aux différents organes de délibération et non des projets pour lesquels on comprend d’emblée qu’ils ne seront pas modifiables.

En conséquence, le SGEN-CFDT apporte un soutien critique à la nouvelle équipe et demeure vigilant sur ces points en particulier.