Nouveau plan de réductions de postes à l’UGA

La présidence a pris la décision de présenter un nouveau plan de réduction de postes pour faire face au déficit de l’UGA, particulièrement touchée par une politique nationale insuffisante. Au niveau local, nous ne sommes pas satisfaits du dialogue mis en place pour tenter de gérer ce déficit.

La présidence de l’UGA a pris la décision de présenter un nouveau plan de réduction de postes pour faire face au déficit de notre établissement. Les causes du déficit sont multifactorielles et leurs interprétations divergent : pour le Ministère, notre établissement serait trop consommateur de ressources par étudiant, pour nous, le problème essentiel réside dans les choix politiques d’investissement dans l’Enseignement supérieur et la Recherche publique, ainsi que le choix de ne pas couvrir depuis plusieurs années les variations de masse salariale dues au glissement vieillesse–technicité (GVT). Ainsi certaines universités sont bénéficiaires chaque année, tandis que d’autres, comme l’UGA, voient leur déficit se creuser chaque année.

Au niveau national, le Sgen-CFDT juge les efforts financiers de 2021 très insuffisants, alors que les effectifs étudiants ne cessent d’augmenter et continueront à augmenter dans les années à venir, et que les effets de la crise sanitaire ont entraîné des dépenses supplémentaires pour les établissements. Ainsi, le passage à un enseignement en tout distanciel va entraîner des abandons massifs des étudiant.e.s fortement impacté.e.s économiquement et psychologiquement. Pour beaucoup des personnels, la crise s’est traduite très concrètement par une augmentation drastique de la charge de travail et une détérioration des conditions de travail. Le taux d’encadrement qui ne cesse de se dégrader et rend de plus en plus difficile l’accompagnement des étudiant.e.s. La dépense moyenne par étudiant.e ne cesse elle aussi, de baisser. La charge de travail des enseignant.e.s et enseignant.e.s-chercheur.e.s, elle, ne cesse d’augmenter.

Sur ce plan national, le Sgen-CFDT demande donc qu’une concertation avec tous les acteurs de l’ESR s’ouvre rapidement sur ces deux sujets : plan de recrutement et compensations financières liées à la crise.

Au niveau local, malgré une volonté de discussion sur la méthodologie, nous continuons de déplorer une concertation inaboutie. Concernant la campagne de postes, celle-ci n’a pas permis à vos représentants de travailler sur des scénarios alternatifs. La réduction des maquettes correspondante n’a pas fait l’objet d’un cadrage politique global et n’est pas mené avec la collégialité nécessaire pour que nous puissions apprécier ce travail. Dans ces conditions, les personnels et leurs représentants ne peuvent que percevoir un plan d’économies injuste qui a de fortes chances d’accroître la précarité, d’augmenter la charge de travail et de dégrader la qualité des enseignements, avec des disparités mettant plus encore en difficulté certaines disciplines et certaines filières.

En conséquence, nous ne pouvons soutenir les propositions qui nous sont faites et nous attendons une méthode de travail bien différente pour 2021. Nous ferons cependant le choix de nous abstenir afin de laisser à l’équipe présidentielle la possibilité de prendre la responsabilité de ce budget et de cette campagne d’emploi dite « non définitive », dans l’attente d’un travail approfondi et collégial qui, nous l’espérons, pourra se dérouler dans un contexte national un peu moins défavorable