Vos conditions de travail : des personnels impliqués, mais surchargés et qui demandent des changements

En octobre, vous êtes nombreux à avoir répondu à notre enquête sur vos conditions de travail. Première partie de son analyse : une implication très forte dans vos missions, une charge de travail déjà anormale qui a augmenté avec le confinement et la rentrée 2020... « Quelque chose doit changer ! »

J’aime mon travail, mais quelque chose doit changer !


C’est l’état d’esprit qui représente le mieux les personnels, avec 45 à 54 % de ceux-ci se reconnaissant dans ce message dans les différents établissements du site. Seulement un quart des personnels souhaite poursuivre comme actuellement, un sur huit exprime des doutes sur son travail, plusieurs dizaines nous disent envisager d’en changer et presque autant être découragé.

Loin d’être le fait d’une catégorie particulière de personnels, tous les métiers et tous les corps dans tous les établissements sont également concernés par ces doutes.

Une situation préoccupante, qui souligne la nécessité d’agir à tous les niveaux pour améliorer les conditions de travail des personnels : nous agissons au niveau national (par exemple pour l’amélioration des carrières), mais le niveau local et le rôle de nos établissements en tant qu’employeurs sont également cruciaux. Cette enquête doit nous permettre de déterminer ce qui peut être amélioré par la négociation, dans nos établissements. Première partie de l’analyse, la charge de travail, avant et pendant la pandémie.

Déjà une surcharge de travail en 2019


La charge de travail habituelle empiétait déjà sur la vie personnelle dés 2019 pour un tiers des répondant.e.s, et même pour la moitié des enseignant.e.s-chercheur.euse.s et pour les deux tiers des enseignant.e.s..

Si vous faites des heures supplémentaires (heures complémentaires, vacations, prestations...) en plus de votre temps de travail, combien environ ?
Le comportement de chacun vis-à-vis des heures supplémentaires est emblématique d’une implication extrêmement forte et d’un désarroi face au manque de moyens. En effet, parmi les 215 répondants qui font des HS, un tiers les fait parce que sa composante ou son service en a besoin, et pour beaucoup elles ne sont pas rémunérées.

Le premier confinement : une explosion de la charge de travail…

À l’occasion du confinement, parmi les BIATSS et ITA, ce sont particulièrement ceux travaillant dans les composantes et bibliothèques, et dans une moindre mesure dans des services centraux, qui ont vu la charge augmenter.

Plus du tiers des personnels ayant une charge d’enseignement a subi une explosion de cette charge de travail, et ce ressenti a été plus fort encore parmi les femmes.
Un facteur explicatif est que les aidant.e.s, et particulièrement les parents de jeunes enfants, ont été exposé.e.s à d’importantes charges familiales.

…qui s’est inscrite dans la durée

A la rentrée 2020 par rapport à 2019, votre charge de travail à titre professionnel :
À la rentrée 2020, pour la moitié des personnels, la charge n’est pas revenue à son niveau de 2019. Ce sont de nouveau les métiers d’enseignement, et cette fois particulièrement les EC qui sont touché.e.s. En cause : les contraintes liées à la crise sanitaire, mais également le manque chronique de moyens humains.

Nouveau confinement… et revendications du Sgen-CFDT

Il est bien entendu à craindre que le nouveau confinement ne fasse qu’amplifier ces problèmes. Le Sgen-CFDT revendique notamment un plan de recrutement d’étudiants-tuteurs, d’enseignants et d’enseignants-chercheurs pour faire face aux besoins des étudiants et soulager les personnels. Cette revendication est portée nationalement et localement.

Voir aussi les suites de cette enquête :